MINES LA REVUE DES INGÉNIEURS #507 - Février 2020 - 72

Focus entreprises
/ ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE /
" NOUS SOUTENONS LA RENCONTRE
ENTRE LE MONDE SCOLAIRE
ET PROFESSIONNEL "
Fondation catholique reconnue d'utilité publique, Apprentis d'Auteuil vient
en aide aux jeunes et familles les plus fragiles. Entretien avec Nicolas Truelle (P83),
son Directeur Général.
NICOLAS TRUELLE (P83),
Directeur Général d'Apprentis d'Auteuil
Quelques mots pour nous présenter
la fondation.
Depuis plus de 150 ans, la fondation accueille,
éduque, forme et insère les jeunes en difficulté.
Chaque année, ce sont plus de 27 000 jeunes
et 6 000 familles qui sont accompagnées par
nos équipes au sein de nos 240 établissements
et dispositifs, partout en France et dans les
DOM. Il s'agit d'établissements scolaires, de
lieux d'accueil et d'hébergement ou encore de
formation.
Nous menons pour eux quatre grandes
missions : la protection de l'enfance, la lutte
contre l'échec scolaire, l'insertion sociale et
professionnelle et l'accompagnement à la
parentalité.
L'insertion sociale et
professionnelle des jeunes est
au cœur de vos préoccupations.
Qu'en est-il ? Comment
les accompagnez-vous
concrètement ?
Nous sommes convaincus que chaque jeune,
quels que soient ses échecs et ses blessures,
est une source d'énergie et de talents et que
notre société a besoin d'eux.
À Apprentis d'Auteuil, nous agissons pour
favoriser une insertion globale et durable de
ces jeunes, en leur proposant un accompagnement
personnalisé et un lien humain de
qualité. Ainsi, nous essayons de trouver la
solution qui convient à chacun en fonction de
son projet personnel, de ses besoins, ses compétences,
là où il en est dans sa vie. Nous
agissons sur la globalité des besoins (logement,
mobilité, administratif, santé...) et levons
ainsi les freins matériels et sociaux qui pourraient
mettre à mal la poursuite d'une formation
et la réussite de leur insertion.
Vous travaillez également à la
création d'un lien entre le monde
scolaire et celui de l'entreprise.
Quelles sont les actions ou
initiatives que vous déployez
dans ce sens ?
Les entreprises sont des partenaires de premier
plan. En effet, beaucoup de jeunes, en
particulier ceux qui ont eu des difficultés à
l'école, considèrent le monde de l'entreprise
comme inaccessible, tandis que de nombreuses
entreprises se méfient de ceux qui
ont connu ou sont en échec scolaire, qui ne
possèdent les " codes " .
Pour favoriser l'insertion des jeunes, nous
soutenons la rencontre entre le monde scolaire
et professionnel et la mise en place de
dispositifs de formations co-construits avec
les entreprises, adaptés aux profils des jeunes
accueillis et aux besoins de recrutement.
Les entreprises sont ainsi amenées à être des
actrices de l'éducation, elles ont une responsabilité
éducative.
Si vous aviez un message à faire
passer à nos lecteurs ?
Pour moi, en tant qu'ancien des Mines, il est
important que les personnes ayant réussi de
" grandes études " s'engagent aux côtés des
jeunes qui n'ont pas eu cette chance.
Il faut partager notre savoir et transmettre ce
que nous avons eu l'opportunité de recevoir,
et ouvrir les structures dont nous avons la
responsabilité à ces jeunes. Chacun peut à son
échelle favoriser les ponts entre ces mondes
à travers le bénévolat, le mécénat ou la philanthropie...

Groupe de jeunes.
MINES_LA REVUE DES INGÉNIEURS
72
#507_FÉVRIER_2020
© Besnard/Apprentis d'Auteuil
© JP POUTEAU/Apprentis d'Auteuil
https://www.apprentis-auteuil.org/
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