LE REDRESSEMENT ET LA LIQUIDATION JUDICIAIRES 1070 Distinction du sort de l'entreprise et du sort de l'homme. Malgré la différence de leurs objectifs, les procédures de redressement et de liquidation ne concernent que l'entreprise ou le patrimoine du débiteur. Les sanctions applicables à ce dernier ou aux dirigeants de personnes morales sont déconnectées des mesures arrêtées pour l'unité économique défaillante. L'ouverture d'une procédure n'entraîne pas ipso facto des sanctions civiles ou pénales. La loi du 26 juillet 2005 a même accentué la distinction du sort de l'homme et de l'entreprise en supprimant tous les cas où la procédure était ouverte à titre de sanction. Mais, il est nécessaire que soit ouverte une procédure de liquidation ou parfois simplement de redressement judiciaire pour que des sanctions civiles ou pénales puissent frapper le débiteur ou les dirigeants. Celles-ci sont, en effet, exclues de la procédure de sauvegarde. La cessation des paiements déclenche la possibilité de sanctionner les dirigeants. C'est pourquoi le traitement des difficultés des entreprises en cessation des paiements concerne distinctement l'entreprise (sous-titre 1) et ses dirigeants (sous-titre 2). TRAITEMENT JUDICIAIRE DES DIFFICULTÉS 711