ParaMag - n°343 - Décembre 2015 - 47

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COMPÉTITION

"torturé' avec des verticales très hautes.
(N.D.L.R. : C'est aussi là que Jeb Corliss
avait réalisé sa célèbre cascade, en 2011).
Cet événement est hyper médiatisé en
Chine et les organisateurs ne veulent plus
d'accident.
Que représente cette compétition
à tes yeux ?
Elle est unique, c'est la seule vraie grosse
compétition internationale de wingsuit
BASE. La plupart des athlètes présents en
Chine étaient aussi aux Red Bull Aces.
Pour le Grand prix aussi les moyens sont
importants, surtout pour la médiatisation :
une centaine de journalistes sont présents
et l'événement est retransmis en direct à la
télévision. L'audience annoncée est de 390
millions de téléspectateurs, c'est plus d'un
sixième de la population française !
Comme dans la course automobile, par
exemple, le matériel doit avoir son importance dans ce type de courses aériennes ?
Oui, c'est comme en course automobile
où les qualités du pilote sont importantes,
mais il ne peut pas gagner sans une
machine performante. Il y a principalement
trois grandes marques de wingsuit qui
s'intéressent à ces courses :
Tonysuits, Phoenix-fly et Squirrel.
Tonysuits avait bien tiré son épingle du jeu
au départ, mais Squirrel c'est la marque
qui monte ces derniers temps. Phoenix-fly
était en dehors de la compétition, puis il
est bien revenu cette année, avec un
nouveau modèle qui se révèle très rapide.

Même si elle n'est pas directement représentée cette année dans ces compétitions,
nous avons en France également une excellente marque qui fabrique de très bon
produit : S-Fly.
Tout cela bénéficie donc aux modèles davantage orientés loisirs ou BASE jump,
maintenant on peut faire de la wingsuit en
trois dimensions, en mixant le freefly et le
vol horizontal. Les modèles de base sont
aussi plus agréables et plus faciles à piloter, en regard des performances qu'ils proposent. Cela facilite l'apprentissage et
développe l'engouement.
En final, c'est excellent pour le développement de cette magnifique discipline,
que j'adore ! ■

Photo du haut à gauche : À Tianmen, en Chine,
une stèle de cinq mètres de haut, en bronze,
a été construite à l'endroit où Viktor Kovats a perdu
la vie, durant un saut d'entraînement pour le WWL
China Grand Prix 2013. Chaque année, les compétiteurs se recueillent devant cette stèle en mémoire
de leurs amis disparus. Cette année, elle était ornée
d'un drapeau colombien, référence à Jhonathan
Florez, vainqueur de l'édition 2013 et décédé
accidentellement en juillet dernier, en Suisse.
Photo WWL
Photo du haut à droite : Deux compétiteurs
au départ de la course.
Photo du bas : La zone d'atterrissage,
dans le magnifique paysage de Tianmen.
Photo Marine Descols

LIEN WEB

Reportage sur la compétition et interview de
Vincent Descols dans l'émission 66 minutes
sur M6 (donc en français !) :
http://goo.gl/UTo9jU
Le site de la World Wingsuit League :
worldwingsuitleague.com

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Décembre15:343
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Les dirigeant de ces trois marques sont
aussi des compétiteurs et ils ont participé
cette année encore à au moins une course.
Il s'agit de Robert Pecnik (Croatie, Phoenix-fly), Tony Uragallo (USA, Tonysuits) et
Matt Gerdes (USA, Squirrel).

S'engager dans ces courses, ça pousse les
fabricants à toujours améliorer les performances de leurs wingsuits. Le niveau augmente d'année en année. Rien que par
rapport à l'année dernière, il y a de grosses
différences, que ce soit en terme de vitesse
et de maniabilité.

http://www.goo.gl/UTo9jU http://www.worldwingsuitleague.com

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