314 LA DOCTRINE DES « QUESTIONS POLITIQUES » suggèrent que le recours à la doctrine des « questions politiques » ne serait guidé que par la volonté du juge de faire échapper certains litiges à sa compétence. 663. Après avoir exposé les différentes traductions des théories juridiques en Angleterre, aux États-Unis et en France, des difficultés communes sont apparues. L'artificialité manifeste de certains rattachements aux textes constitutionnels ou législatifs a ainsi été largement mise en avant. Ces insuffisances ont laissé le champ libre aux théories prudentielles. Quel qu'ait été leur succès dans chacun des systèmes, les explications prudentielles de la doctrine des « questions politiques » ont toutes été confortées par les insuffisances des explications juridiques. En ce sens, elles sont essentiellement apparues comme des théories critiques tournées vers la dénonciation mais, dénuées de force prospective. Elles constituent, ce faisant, un point de départ nécessaire quoique insuffisant pour rendre compte de l'ampleur des enjeux de la doctrine des « questions politiques ». Partant de là, il conviendra à présent de mener à terme la réflexion embryonnaire qu'elles contiennent.