ParaMag - N°400 - Octobre 2020 - 37

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vous y trouverez les pubs attendrissantes,
les produits obsolètes, les voitures
disparues, les films qu'on ne revoit plus
que sur les chaînes rétro du câble, les
chanteurs à la retraite, en résumé toute
la vraie vie d'une époque révolue (et qui
n'était, quoi qu'en prétendent les vieux
nostalgiques, pas meilleure que celle que
nous vivons...) !

RÉTRO

Je ne saurais donner à cet article une
meilleure conclusion que les quelques
lignes qui terminaient déjà celui rédigé
lors de la sortie de ParaMag n° 200 :
elles sont plus que jamais d'actualité, et je
me contenterai donc d'y réactualiser les
numéros concernés :
«Puisse ce numéro 300, que ParaMag
est très fier d'avoir été le premier à
atteindre, être suivi de nombreuses centaines d'autres, et notre revue échapper
enfin à la malédiction dont hélas ont
été frappés tous ses prédécesseurs :
Rendez-vous, si les Dieux - et surtout nos
lecteurs - nous aident, au numéro 400 !»
René Roy
(avril 2012)

Rubrique «Rétro»
d'octobre 2020,
n°400
Huit ans ! Hé oui, c'est en mai 2012 que
paraissait ce déjà si lointain numéro 300,
pour lequel j'avais, après de nombreuses
années de silence, repris exceptionnellement un peu de service rédactionnel,
l'événement m'ayant paru valoir la peine
d'y consacrer quelques lignes, compte
tenu de la rareté d'une telle situation
dans le tout petit univers de la Presse
parachutiste, désormais réduite à bien
peu de chose...

On a déjà beaucoup écrit et commenté
à ce sujet, et il n'est ni de mon propos
ni de mon souhait d'en remettre une
couche supplémentaire, au risque de

Photo ci-contre
Publicité publiée dans Chute Magazine, à la fin des
années 70, au moment de la transition entre les
parachutes hémisphériques et les ailes.
Archives Guy Sauvage.

donner l'impression d'enfoncer encore et
toujours le même clou ! Néanmoins, un
certain nombre d'événements récents
(voir et relire la rubrique « L'iconoclaste »
du numéro de ParaMag de mai 2020...)
sont de nature à inciter à un examen
plus attentif de toutes les questions
posées par l'émergence, et désormais
l'omniprésence, de ces nouvelles voies
d'expression : c'est le but des modestes
réflexions qui vont suivre.
Depuis 2012, le temps a imperturbablement suivi son cours, faisant apparaître
quelques têtes nouvelles, blanchir ou disparaître certaines (*) , tomber quelques
autres... De nouvelles pratiques se sont
développées, aussi bien sur les terrains
que dans les médias - et pas toujours
pour le meilleur, même si tout n'est pas
à rejeter au sein des nouveaux vecteurs
d'information, devenus incontournables...
Dans ce fameux numéro 300, je m'étais
permis, tout en saluant leur puissance et
leur redoutable efficacité, d'en souligner
quelques aspects beaucoup moins
enthousiasmants : qualité douteuse de

beaucoup d'interventions, circulation
de trop de « fakes » et bobards divers,
manque de recul et de sérieux trop
souvent, orthographe approximative et
syntaxe désastreuse.
À l'inverse, il faut reconnaître à tous ces
réseaux un certain mérite : il est devenu
possible pour n'importe qui de s'exprimer,
formuler des critiques, émettre des avis,
donner son point de vue, et cela avec
une facilité et une absence d'effort qui
sont sans commune mesure avec ce
qu'auraient nécessité les mêmes actions
dans la presse « papier » traditionnelle.
Et bien entendu, les intéressés ne s'en
privent pas ! Alors, n'y aurait-il que des
avantages à ce système ? Hélas, pas
tout-à-fait... Cette facilité, accompagnée
du confort et de l'impunité assurés par
l'anonymat et l'usage de pseudos bien
opaques (masques que certains d'ailleurs
se glorifient de soi-disant « assumer », ce
qui est vraiment le sommet de l'hypocrisie : moi je croyais au contraire qu'assumer ses opinions et ses déclarations,
surtout quand elles sont injurieuses,

37
Octobre20:400
paramag.fr

En relisant le texte écrit à l'époque, je
m'aperçois que finalement, la plupart des
arguments que j'y avais évoqués pourraient être repris aujourd'hui, presque
sans modifications, et surtout avec, en
toile de fond, essentiellement le même
constat : l'érosion lente, mais régulière
de la diffusion de la presse écrite (et pas
uniquement celle qui concerne notre
petit monde), accompagnée, mais pas
vraiment remplacée, par la présence de
plus en plus envahissante des moyens
d'information numériques, et notamment
celle des réseaux dits « sociaux », avec
leur cortège particulier de qualités et
défauts bien spécifiques.

Photo ci-dessus
Publicités publiées dans Para Presse en août 1963,
et qui montrent les accessoires de saut utilisés à
cette époque. Archives René Roy.
http://www.paramag.fr
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