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HISTOIRE DE LA
COMMUNAUTÉ DES SUPÉLEC
En 1881, l'Exposition internationale d'électricité
organisée à Paris connaît un succès immense, drainant
un nombreux public et illustrant le formidable essor,
dans les dernières décennies du XIXe
siècle, des usages
et de la production de l'électricité.
Les bénéfices substantiels dégagés par cette exposition
permettent de financer la création du Laboratoire
Central de l'Électricité (LCE) qui ouvrit en 1888, grâce à
la détermination de quelques savants et industriels qui
avaient fondé la Société internationale des électriciens
(renommée ensuite Société Française des Électriciens -
SFE - en 1918).
n L'ÉCOLE SUPÉRIEURE
D'ÉLECTRICITÉ : PREMIÈRES
ANNÉES (1894-1914)
Éleuthère Mascart, professeur au Collège de France et
président de la commission administrative du LCE, souhaita
très rapidement voir « fonder, à côté
du Laboratoire Central d'Électricité,
une grande École supérieure où nos
jeunes ingénieurs pourraient acquérir
les connaissances théoriques
et pratiques indispensables dans
une science dont les applications
se développaient rapidement ». Il
est écouté et doit donc être tenu
pour le fondateur de l'École.
Éleuthère Mascart (1837-1908),
fondateur de l'École
supérieure d'électricité
L'École d'application de l'électricité
accueille sa première promotion de huit
élèves en 1894, rue de Staël. Les effectifs
augmentent rapidement, atteignant quatre-vingt-cinq
élèves en 1902, cent trente en 1913. Entre-temps, l'École
a été renommée École Supérieure d'Électricité (ESE)
en décembre 1896. Les études durent un an, l'école se
voulant avant tout école d'application pour des élèves,
recrutés sur titre, qui ont « déjà une forte
instruction scientifique et technique »
et, généralement, obtenu un premier
diplôme : l'École Centrale, l'École
Polytechnique, les Arts & Métiers
sont les principales écoles d'où
proviennent les élèves. Un quart
à un tiers de élèves sont admis
sur concours, à côté de quelques
officiers de l'armée de terre ou
de la Marine.
Paul Janet,
directeur de l'École de 1895 à 1937
Paul Janet, éminent Normalien,
est nommé directeur de l'École en
1895 et le restera jusqu'à sa mort, en
n La salle des machines de l'ESE, rue de Staël à Paris
n UNE « SOCIÉTÉ AMICALE » CRÉÉE
EN 1895, DÈS L'ORIGINE DE L'ÉCOLE
Dès leur sortie de l'École, quelques élèves, parmi les huit
de la première promotion et les stagiaires sortis l'année
précédente du Laboratoire Central d'Électricité, décident
de créer une « Société amicale des anciens élèves du
Laboratoire Central d'Électricité », dont l'objectif est
d'« établir des relations amicales entre tous les membres,
qui leur permettra ainsi de se soutenir réciproquement ».
Ils tiennent une assemblée préliminaire le 12 juillet 1895
et leur première assemblée générale le 3 décembre 1895.
Le nom de la Société amicale changera à plusieurs
reprises au cours de son histoire, la référence au
Laboratoire Central de l'Électricité étant remplacée
par celle à l'ESE dès 1898. La Société amicale compte
150 membres en décembre 1901, soit les deux tiers des
effectifs sortis jusque-là de l'ESE.
À l'origine, la Société amicale se veut « syndicat »
professionnel plutôt qu'« association ». L'un de ses
objectifs principaux, et qui le demeurera tout au long de
son existence, est l'aide au placement des anciens élèves
de l'École.
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1937. Sa haute personnalité a marqué de façon indélébile
l'histoire de l'École.
L'enseignement, destiné à former les cadres supérieurs
de l'industrie électrique, comprend à la fois des cours
magistraux et des travaux pratiques. Les conférenciers
ne sont pas des professeurs de métier mais des
ingénieurs en activité, enseignant les sujets sur lesquels
ils possèdent une compétence particulière. Les travaux
pratiques consistent en mesures de laboratoire, essais de
machines et exercices d'atelier. Enfin, les élèves effectuent
des stages dans des établissements industriels.
Le développement rapide de la radiotélégraphie
rend nécessaire de lui dédier, au sein de l'École, une
nouvelle section, qui est ouverte en février 1912 sous la
responsabilité du général Gustave Ferrié.
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