Les Grands Concours - Politiques économiques - 1re - 429

Politique du travail et politique de l'emploi

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compétitivité - si le pouvoir d'achat des salariés baisse - en basculant les cotisations sociales sur
une taxe à la consommation frappant les importations et non les exportations.
Comme les salaires nominaux sont indexés sur les prix (de droit pour le SMIC ou de fait pour
le reste), une hausse de la TVA engendre une hausse des prix à la consommation toutes charges
comprises. Il en résulte une baisse des salaires réels, du pouvoir d'achat des salariés. Si la marge de
négociation est élevée, les salariés pourront exiger le maintien de leur salaire réel par une hausse du
salaire nominal. Dans ce cas, l'effet sur le marché du travail et sur la compétitivité prix est annulé.
D'autres mesures existent comme la poursuite des abaissements de cotisations sociales mais en
les ciblant et en les concentrant dans le secteur des biens mondialisés, où la concurrence pour la
localisation des unités de production est la plus sévère, mais la question du droit de la concurrence
européen empêche pour le moment cette forme de transfert entre secteurs d'activité.
1.4.2. Les politiques de baisse du coût du travail ou de flexibilisation ont un impact
négatif sur l'activité, qui doit être pris en compte

555. Une étude de La Commission européenne (2016) attire l'attention sur les effets
conjoncturels des réformes du marché du travail. La mise en œuvre de mesures de désinflation
compétitive (baisse du coût du travail par modération salariale ou baisse des cotisations) peut
nuire à l'activité du pays si celui-ci entre en déflation, et à celle de la zone euro, si l'ensemble des
pays met en œuvre ce type de mesures de manière simultanée. Cette précaution est évidemment
valable dans le système keynésien, où le niveau de l'emploi est lié à celui de l'activité économique et aux anticipations des employeurs. Les préconisations issues de la vision néoclassique
du chômage (les « réformes structurelles du marché du travail ») ne sont pas opérantes dans la
théorie keynésienne, car la baisse du coût du travail ne peut décider les employeurs à embaucher si les carnets de commandes de l'entreprise sont vides. Une baisse des cotisations sociales
a un impact sur la consommation et peut briser le redémarrage de la croissance. Les préconisations de cette école économique se situent donc dans la relance de l'activité économique.
Toutefois, ces précautions trouvent également leur place dans la vision néoclassique. Revenir
sur les protections entourant le CDI est une réforme structurelle préconisée par les économistes
de cette école, qui reconnaissent néanmoins son un impact négatif sur la consommation à
court terme, toute baisse de protection pouvant conduire les ménages à une augmentation de
l'épargne de précaution. De même la flexibilisation du contrat de travail peut avoir un impact
négatif sur la croissance à court terme les consommateurs estimant leurs salaires relativement
sûrs. A contrario, la rigidité du salaire réel à la baisse a joué un rôle de stabilisateur automatique
qui a permis à la croissance française de mieux résister à la crise.

2. La fourniture d'incitations ou la réduction d'effets pervers
du système d'assurance chômage font l'objet de recommandations
visant à renforcer l'offre de travail dans une perspective
de chômage volontaire
556. Certaines caractéristiques de l'assurance chômage peuvent nuire à son efficacité, comme
la possibilité, dans certains cas, de cumuler une allocation chômage et un salaire sans limitation

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