Cultures marines n°327 - 18

arcachon - aquitaine

Réhabilitation

Une trentaine d'adhérents en
vue. Avec neuf dossiers déposés pour la
commission d'habilitation du 13 juin, les
marques d'huîtres Sélection et Tradition
[« Cultures marines » n° 310] pourraient
atteindre la trentaine d'adhérents. Une
vingtaine d'ostréiculteurs propose déjà
l'une ou l'autre des deux gammes, ou
les deux, depuis leur lancement par le
CRC, ﬁn 2017. L'adhésion à la démarche
est volontaire. Le CRC a désigné le
cabinet QB vériﬁcation pour mener des
contrôles sur le respect des cahiers des
charges des deux marques.

Loïc Fabrègues

Le banc des Jacquets restauré

Un tiers de la zone nettoyée aux Jacquets doit être réalloué
à l'ostréiculture. Le reste étant rendu à l'état naturel.

e nettoyage du banc des Jacquets est François Deluga, le président du PNM,
terminé. Inscrite dans le cadre du pro- l'opération des Jacquets doit permettre de
gramme de réhabilitation des friches déﬁnir un mode opératoire. Choisi « car il
ostréicoles du bassin d'Arcachon, cette s'agissait d'une zone très dégradée », indique
opération expérimentale, portée par le Sabine Jeandenand, directrice générale des
syndicat intercommunal du bassin d'Arca- services du Siba, le secteur a apporté son lot
chon (Siba) avec l'appui du comité régio- d'enseignements.
nal de la conchyliculture (CRC) et du parc
Des différentes techniques utilisées,
naturel marin (PNM), s'est échelonnée sur celle qui consiste à ramener les coquilles
deux années. En 2018, 6,3 hectares avaient et les déchets anthropiques à terre tient la
été nettoyés, et 26,7 tonnes de ferrailles et corde. D'autant que se prépare une chaîne
2 tonnes de poches ostréicoles y avaient de valorisation pour les déchets coquilliers.
été collectées et ramenées à terre. Les co- La communauté d'agglomération du basquilles d'huîtres avaient, elles, été broyées sin d'Arcachon sud en a lancé l'étude. Le
sur place.
constat d'une restauration rapide de l'hyL'opération de 2019, qui a
drodynamique après l'enlèveRAMENER
été conduite avec la Trézence,
ment des massifs huîtriers a,
drague du conseil départe- LES DÉCHETS
par ailleurs, déjà été établi.
mental de Charente-Maritime, À TERRE
Pour le bilan environneet l'Estey, navire dévaseur du SEMBLE ÊTRE
mental complet, il faudra
CRC, a été quelque peu diffé- LA MEILLEURE néanmoins attendre. Des
rente. Les coquilles d'huîtres SOLUTION.
études sont en cours pour déont été rapatriées à terre. Sur les 21 hectares terminer l'impact du chantier sur la faune
nettoyés, elles ont représenté 24,9 tonnes dans les vasières mais aussi pour évaluer la
de déchets. De plus, 8 tonnes de ferrailles recolonisation de la zone par les zostères.
ont été ramenées à quai. Un deuxième pasDans le cadre d'une généralisation de
sage des engins de nettoyage a, par ailleurs, ces travaux dans le bassin, la question de
été réalisé sur le secteur de 2018 pour enle- leurs ﬁnancements reste aussi à éclaircir.
ver les coquilles afﬂeurant sur la vase. Une Pour le banc des Jacquets, qui comprenait
façon d'éviter qu'elles ne recommencent à des zones concédées et non concédées, la
capter du naissain et reforment à la longue note payée en grande partie par les poudes massifs huîtriers.
voirs publics s'est élevée à 265 000 euros.
Dans l'objectif du PNM d'éradiquer 75 % Avec plusieurs centaines d'hectares à netdes friches ostréicoles d'ici quinze ans, un toyer, la facture risque d'être salée.
chantier « terriblement ambitieux », souligne
Loïc Fabrègues

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Cultures marines n°327 Juin 2019

Le parc prend la mer. Le parc naturel
marin a pris livraison de son premier
moyen nautique. La Gaita - la vigie en
gascon - est de type semi-rigide à coque
aluminium. De 9,50 mètres de long,
l'embarcation, fabriquée par Zodiac
milpro, est dotée de deux moteurs horsbord de 250 CV pour lui permettre de
franchir les passes. Le bateau est destiné
à assurer des missions scientiﬁques
d'observation « tout en sensibilisant
le public aux enjeux du territoire et à la
réglementation », précise le parc.
Une nouvelle recrue au CRC.
Marielle Philipp est en charge de
l'installation et la transmission des
entreprises, de la formation et des
dossiers de subventions. Titulaire d'un
master en droit de l'environnement
et d'un autre en gestion des littoraux
et des mers, la jeune femme a une
bonne connaissance du parcours
d'entrepreneur pour avoir créer Femer,
société spécialisée dans le cuir de
peaux de poissons, dont elle s'occupe
toujours. Elle a auparavant travaillé dans
un cabinet d'avocats et a été formatrice
en économie, droit et management des
entreprises à destination d'un public
de jeunes adultes. Dans les dossiers à
gérer, Marielle Philipp a notamment
celui du Feamp dont l'enveloppe pour
l'ostréiculture est presque consommée.

L. F.

18 RÉGIONS

Cultures marines n°327

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