CHAPITRE 15 - Les dépréciations des immobilisations incorporelles et corporelles 185 5* LE TRANSFERT DE LA DÉPRÉCIATION EN AMORTISSEMENT A - Principes Les divergences entre les règles comptables et les règles fiscales en ce qui concerne la valeur actuelle des immobilisations amortissables et la base de calcul de la dépréciation pénalisent les entreprises. En effet, l'application de ces règles entraînent le plus souvent une dépréciation fiscalement déductible inférieure à celle comptabilisée. Afin de faciliter la déduction fiscale des dépréciations, un avis de l'ex Comité national de la comptabilité (introduit sous forme de commentaire dans le recueil des normes comptables françaises) préconise de transférer, à la fin de chaque exercice, en compte d'amortissement la dépréciation constatée à la clôture d'un exercice précédent, à hauteur de l'amortissement qui aurait été pratiqué en l'absence de dépréciation. Montant du transfert = Dotations aux amortissements calculées sur la nouvelle base amortissable - Dotations aux amortissements qui auraient été comptabilisées en l'absence de dépréciation Précisons que ce mécanisme est indépendant du suivi de l'indice de perte de valeur. Par ailleurs, le montant du transfert ne modifie pas la base amortissable pour le calcul des amortissements ultérieurs. B - Le schéma comptable Les dotations complémentaires aux amortissements et les reprises sur dépréciations correspondant au transfert sont enregistrées respectivement en charges exceptionnelles et en produits exceptionnels à la fin de chaque exercice sur la durée d'utilisation restant à courir du bien.