Cultures marines n°268 - (Page 33)

matériel mytilicole Dossier L’entreprise vendéenne VTM commercialise depuis 3 ans une strippeuse pour dégrapper les cordes de moules. Pour la saison 2013, elle en propose une nouvelle version « plus performante et plus fiable », selon Frédéric Lucas, le gérant de la société. Cette nouvelle machine est plus performante car VTM en a modifié le point de pivot. La strippeuse travaille maintenant en progressif. « À présent, la descente est dégrappée en deux étapes, développe Frédéric Lucas. Cela devrait permettre d’avoir moins d’usure sur les brosses. » La nouvelle strippeuse est par ailleurs plus fiable car le système d ’entraînement par chaîne a été supprimé et que les brosses sont dorénavant directement alimentées par quatre moteurs hydrauliques au lieu de deux. « Il y a un moteur par ligne de brosse », insiste le gérant. Ce nouveau système demandera normalement moins d’entretien que l’ancien. Autre avantage de la strippeuse de chez V TM : elle dispose de modules de brosses qui s’empilent les uns aux autres. Il est donc possible de « changer les modules usés sans remplacer toutes les brosses à chaque campagne », souligne Frédéric Lucas. Enfin, le nouveau modèle possède une potence escamotable avec un treuil qui permet de commencer à dégrapper les cordes sans avoir besoin de la grue si celle-ci n’est pas disponible. Cette strippeuse est au prix de 9 900 euros HT. La précédente version avait déjà séduit plusieurs mytiliculteurs de « La Rochelle, Charron et L’Aiguillon, rapporte Frédéric Lucas. On en a vendu aussi deux ou trois sur Dunkerque. C’est un produit qui plaît bien. Cela évite de défaire les descentes à la main ce qui est difficile. La machine permet que l’opération soit exécutée plus rapidement ». VTM est une entreprise née au début des années 2000. Frédéric Lucas l’a reprise en 2007 et s’est mis à travailler pour la conchyliculture en 2008. « Nous avons commencé par de la maintenance et nous avons assez vite développé la construction de machines embarquées comme des laveuses, des chargeurs, des tapis d’inspection… » Avec sa quinzaine de salariés (pour les deux spécialités de l’entreprise que sont les métiers de la mer et la serrurerie-métallerie), VTM a même commencé en 2012 DR VTM : une nouvelle strippeuse plus performante La nouvelle strippeuse de VTM est au prix de 9 900 euros. la construction de petites embarcations de servitude. « Nous avons sorti cette saison une petite yole conchylicole et une petite lasse ostréicole qui ont été homologuées », développe le gérant qui n’a pas l’air de vouloir s’arrêter en si bon chemin. Marion LARRONDE-LARRETCHE Tél. 02 51 69 43 37 Glynka : un ﬁlet biodégradable gradable. Le procédé est déjà utilisé dans l’habillage automobile où les normes européennes imposent un taux de recyclage important. Le filet se dégrade « en 90 jours selon les données de notre four- nisseur de fil, précise Poly Aguilar. La biodégradabilité va être fonction de la lumière, de la température de l’eau, de la tension sur le pieu ». Autre argument du fabricant : Marion Larronde-Larretche Cette fois, elle y croit. Il y a 3-4 ans, la société Glynka avait déjà proposé aux mytiliculteurs un filet biodégradable mais les professionnels n’avaient pas mordu à l’hameçon. « Il n’y avait alors pas de contrainte réglementaire les incitant à utiliser ce type de produit », explique Poly Aguilar, commerciale. Depuis, les mentalités ont évolué car l’élimination des déchets devient de plus en plus contraignante et coûteuse. Dans certaines régions, la facture commence à être salée. Acheter du matériel qui se dégradera tout seul dans l’environnement après usage devient donc franchement intéressant. Ce filet a le même aspect que les autres. Il est en polypropylène. Mais un additif inclus dans la base de résine polymère durant le processus de fabrication du fil, le rend biodé- Le filet se dégrade en 90 jours selon les données du fabricant. comme le filet commence à se dégrader rapidement, il est vite moins résistant et le dégrappage s’en trouve facilité. Ce nouveau fil sera appliqué « à toutes les références existantes, indique Poly Aguilar. Il y aura un très léger surcoût par rapport aux filets standard mais qui sera vite compensé par le gain sur le recyclage des déchets ». Glynka commercialise ce nouveau produit depuis le début de la saison mytilicole et l’a mis en avant lors du salon Conchy pêche à Saint-Malo en mars. « Les personnes à qui on l’a présenté semblaient très intéressées », poursuit la commerciale. Cette fois, elle y croit ! M. L.-L. Tél. 03 44 20 70 80 Cultures MARINES n°268 - juillet-août 2013 33

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