Dauphinews - Le magazine de la #D-Family - N°5 - Juillet 2021 - 45

ENTREPRISES
banque et finance
Développer l'information
financière en Afrique
Fabrice Nkwenga Toka (95), Director Business & Corporate Development chez GCR Ratings, nous éclaire sur son cœur
de métier. Il nous en dit aussi davantage sur l'alignement de sa formation à Dauphine avec ses fonctions actuelles.
À sa sortie de Dauphine,
Fabrice Toka (95)
s'est lancé dans
l'analyse financière.
Aujourd'hui, il est doté
d'une expertise
confirmée en analyse
financière et économique
développée par
l'expérience et
l'éducation. Après
plusieurs années
passées à Fitch Ratings
à New York, Johannesbourg
et Dubaï, il est
aujourd'hui en charge
de la stratégie à GCR.
En quoi consiste votre métier ?
Je suis responsable stratégie chez GCR Ratings, le
leader de la notation financière en Afrique. À ma
sortie de Dauphine et de mes études supérieures,
j'ai commencé ma carrière comme analyste
financier. Mes activités consistaient à analyser, à
évaluer et à diagnostiquer les institutions
financières et transactions dans un certain
nombre de marchés. J'ai eu la chance de couvrir
des dossiers dans diverses régions incluant les
États-Unis, les Caraïbes, l'Amérique Centrale, le
Canada, l'Europe et l'Afrique. Fort de cette
expérience d'analyste, je me suis ensuite intéressé
aux aspects commerciaux et stratégiques des
agences de notation. Aujourd'hui je suis Directeur
Business & Corporate Development chez GCR qui
est la première agence de notation en Afrique,
présente en Afrique du Sud, à Maurice, au Nigeria,
au Sénégal et au Kenya.
Quels sont actuellement les enjeux
auxquels vous faites face ?
Aujourd'hui, nous avons principalement deux
enjeux. D'abord, la gestion de crise ! La Covid-19 a
impacté directement les entreprises, tous secteurs
d'activité confondus. La notation financière est le
reflet de la capacité de l'emprunteur à assurer le
remboursement de sa dette. Cette période d'incertitude
n'a donc pas été évidente à traverser. Il a
donc fallu nous réorganiser et faire de nombreux
ajustements pour gérer au mieux nos activités.
Par ailleurs, les acteurs du marché africain ne sont
pas tous conscients de l'importante de l'information
financière. Et un changement s'impose ! Il est
de notre devoir de leur expliquer et de les
sensibiliser à ce sujet. C'est en effet une fois qu'ils
accepteront ce " service " que nous pourrons mieux
les accompagner pour participer au développement
des marchés capitaux locaux, voire attirer
des investisseurs étrangers.
/
LA NOTATION FINANCIÈRE
EST LE REFLET DE LA CAPACITÉ
DE L'EMPRUNTEUR À ASSURER
LE REMBOURSEMENT DE SA DETTE.
Sur un plan plus personnel,
que retenez-vous de votre passage
à Dauphine ?
À Dauphine, j'ai étudié la gestion et la banque-finance.
Mon premier métier a été dans l'industrie
de la notation financière avec un focus sur les
organismes financiers et bancaires. Tout le monde
n'a pas la chance d'avoir un parfait alignement
entre sa formation et sa vie professionnelle. De
plus, la formation de l'école est très ouverte sur
l'international. J'ai pu acquérir de solides connaissances
sur les marchés français et internationaux,
ce qui m'est très bénéfique aujourd'hui.
Il est donc évident que mon passage à l'école m'a
permis d'être bien préparé pour mon métier. Pour
moi, lorsqu'on s'inscrit à Dauphine, le retour sur
investissement est de 100 % ! *
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