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telle entreprise, il se proposa de résoudre
tous les obstacles qu'un pareil projet pouvait
entraîner. Des pourparlers furent entrepris
auprès des membres du conseil d'administration
de l'École des Mines de Paris afin de
régler la nature et la durée des exercices
pratiques auxquels les élèves-ingénieurs se
destinaient.
L'avenir de l'École des Mineurs était sérieusement
compromis par les conditions d'admission
définies par l'ordonnance royale.
Beaunier considéra qu'il était impératif
d'exclure les élèves que le conseil d'administration
de l'École des Mineurs jugeait
incapables de suivre avec intérêt les
enseignements de l'École.
Le mode de contrôle à l'admission des élèves
propose par Beaunier ne reçut pas l'approbation
du Corps des Mines, qui signifia à l'École
des Mineurs de s'occuper seulement de
l'instruction des maîtres-mineurs qu'on lui
ordonnerait d'admettre.
Malgré l'ardeur dépensée par Beaunier pour
hâter l'ouverture de son école, celle-ci ne put
accueillir les premiers élèves que le 9 février
1818. Sa mission première était en partie
terminée. Il avait, avec les modestes moyens
mis à sa disposition, établi une école capable
de développer l'instruction jusque-là si
négligée du personnel chargé de diriger les
exploitations de mines. Toutefois l'avenir de
l'École des Mineurs ne dépendait plus que de
cette première promotion. S'il ne se présentait
que des sujets pourvus d'une simple
instruction primaire, l'école ne pouvait
prétendre qu'à former des contremaîtres.
Mais ce fut le contraire qui arriva. Les deux
premières promotions qui se présentèrent en
1818 et 1819 renfermaient les deux plus
illustres élèves que l'École des Mineurs n'ait
jamais eus : Benoit Fourneyron, l'inventeur de
la turbine à eau, et Jean-Baptiste Boussingault,
le fondateur de la chimie agricole.
Ce ne fut qu'en 1882 qu'un décret ministériel
instaura un conseil de perfectionnement à
l'école stéphanoise en lui donnant le titre
" École des Mines " . On le voit, ce décret
apportait plus qu'une simple modification du
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nom de l'école, car en la dotant d'un conseil
de perfectionnement, l'administration
reconnaissait ainsi de se rapprocher
sensiblement de ses vrais objectifs qui
étaient, a l'époque, proche de ceux de l'École
des Mines de Paris.
L'uniforme prescrit par le premier règlement,
paru en 1817, puis par un second règlement,
paru en 1831, a été modifié par le règlement
de 1890 : " Les élèves en tenue officielle
portent une tunique bleu foncé avec
parements bleu clair, le pic et le marteau
brodés en jaune au collet ; boutons de cuivre
dores ayant pour légende : École des Mines
de Saint-Étienne, et au centre le pic et le
marteau ; képi en drap bleu clair avec bande
de velours noir ; ceinture en cuir verni ; épée
avec poignée en cuivre doré, la garde portant
le pic et le marteau. "
Mes informations proviennent du mémoire de
Pierre Baché " De l'École des Mineurs à l'École
des Mines " , disponible à la bibliothèque de
l'École. 
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