Biais électoraux fixées autour de l'idée selon laquelle la seule fenêtre d'opportunité laissée aux États par la Cour suprême fédérale était d'imposer une transparence du financement par des entreprises des candidats aux fonctions publiques électives. C'est au demeurant l'argument que les plaignants ont entendu faire valoir devant la Cour suprême des États-Unis devant laquelle ils se sont pourvus, avec l'appui de l'avocat qui a convaincu la plus haute juridiction américaine dans Citizens United v. FEC. C'était donc à la cour suprême des États-Unis qu'il revenait de dire si, comme l'a défendu la majorité de la cour suprême du Montana, Citizens United était une décision d'espèce compte tenu de ce qu'elle se rapportait à des règles particulièrement complexes et propres aux élections fédérales. Dans son arrêt American Tradition Partnership, Inc. v. Bullock du 25 juin 201225, la Cour suprême des États-Unis rejeta la prétention de la cour suprême du Montana de s'abstraire de sa jurisprudence Citizens United v. Federal Election Commission sur le financement des activités politiques par les entreprises. Saisie de l'arrêt de la cour suprême du Montana, la Cour suprême des États-Unis l'a donc cassé dans American Tradition Partnership, Inc. v. Bullock, en rappelant qu'elle avait bel et bien décidé dans Citizens United que la faculté pour des entreprises de subventionner des activités politiques était protégée par le premier amendement et qu'elle avait précisément opposé ce principe à une loi fédérale de même nature que celle du Montana. 25. 567 U.S. ___ (2012). 179