Professions immobilières - Expertise amiable ou privée - 1er - 31

LES MÉTIERS DE L'EXPERT, SON ENVIRONNEMENT

C. COMPÉTENCE
L'expert amiable envisage une carrière car il possède une compétence propre à son métier d'origine. Pour réussir dans cette activité, il devra la compléter d'une compétence reconnue dans son
domaine de l'expertise. L'expert sera, au fil des ans, de plus en plus sollicité par des clients au
motif simple que sa compétence sera de plus en plus reconnue.
S'il devra la montrer par la qualité de son travail, il ne devra jamais en faire un argument massue
dans le cadre d'un échange, d'une discussion ou d'une conciliation pour le compte de ses clients.
En évitant de citer sa propre compétence, les clients en apprécieront d'autant plus le niveau de
qualité.

D. INDÉPENDANCE
Nous avons vu plus haut qu'il est très confortable pour l'expert de ne connaître ni les parties ni
le dossier. Toutefois, cette situation idéale n'est pas la plus courante et l'expert amiable pourra
parfaitement conduire des missions pour des personnes, des organismes ou des sociétés avec lesquels il a déjà eu des relations. Une parfaite maîtrise de son indépendance lui permettra de mener
ces missions avec efficacité. L'indépendance consiste donc à intervenir de la même façon pour un
client connu ou pour un client parfaitement inconnu en conservant le même degré d'indépendance
vis-à-vis de chacun. En d'autres termes, l'expert pourra refuser une mission dans laquelle la position que son client veut lui faire tenir n'est pas soutenable ; il pourra également, grâce à cette
indépendance conservée, refuser, en cours de mission, de soutenir des positions jugées par lui
indéfendables et pouvant même être contraires à l'intérêt de son client. Dans ce cas, si la situation
peut être difficile au moment du refus, il y a fort à parier que son client saura se rendre compte, à
la fin de la mission, que l'expert a soutenu la meilleure position pour son intérêt.

E. OBJECTIVITÉ
L'objectivité représente pour l'expert la mesure de son indépendance. Cette qualité lui fera accepter ou refuser, en cours de mission, le maintien ou la tenue de positions qui seraient incompatibles
avec l'idée qu'il a de son métier. Quelquefois, cette objectivité lui permettra de présenter des faits
ou soutenir des positions justes, fermes et lucides face aux souhaits parfois difficilement acceptables ou complètement déraisonnables de son client.

F. IMPARTIALITÉ
L'expert possédera les qualités d'indépendance et d'objectivité dont naîtra la sensation d'impartialité qu'il devra donner aux parties, non seulement à la partie adverse mais également à son
propre client, auquel il devra laisser la possibilité de ne pas abonder dans son sens si sa position est
techniquement ou déontologiquement insoutenable.
Cette impartialité réelle sera à l'origine de la qualité du travail de l'expert et le conduira à des
résultats permettant le plus souvent d'éviter le déploiement judiciaire à la suite de ses missions
amiables.

G. ÉCOUTE
L'expert possède une grande compétence dans au moins une spécialité ainsi qu'une bonne connaissance de généraliste. Mais il ne devra jamais fonder son travail sur une position qui l'entraînerait
à devoir expliquer ou professer son savoir. C'est dans l'écoute attentive qu'il tirera l'essentiel de
sa compétence. C'est par une écoute active qu'il pourra faire émerger la réalité des faits ou la

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