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Ainsi, depuis quelques années, comme mentionné plus haut, la pratique
se répand des OBO (« Owner Buy Out »), schéma selon lequel l'actionnaire
familial vend à une holding qu'il détient une partie des titres de
l'entreprise familiale. La holding est financée par emprunt qu'elle remboursera,
intérêts compris, par le cash-flow lui remontant de la société en
tant qu'actionnaire. La famille continue à contrôler l'entreprise directement
et indirectement via la holding et dispose désormais de liquidités
qu'elle peut investir dans d'autres actifs. Cela permet d'abord à la génération
cédante de récupérer des liquidités à partir de la vente de ses titres.
Par ce patrimoine liquide alors qu'antérieurement il fallait vivre sur les
revenus annuels perçus de l'entreprise, les cédants ont la capacité de réaliser
des projets par eux-mêmes à plus grande échelle sans attendre.
Ensuite ce mécanisme permet aux générations cédantes de transférer les
fruits issus de l'entreprise à la génération suivante par l'effet du possible
démembrement des parts de la société holding.
À l'image de ce qui fut expliqué supra sur la distinction entre le capital
(usufruit transféré des cédants donateurs aux générations du dessous
donataires) et le pouvoir (nue-propriété conservée par les cédants donateurs),
la gouvernance de la famille va de pair avec la gouvernance de
l'entreprise au travers de cet outil qu'est l'OBO. Les cédants ayant réalisé
des liquidités par la cession, leurs besoins financiers peuvent s'en trouver
couverts et donc la crainte de manquer disparaître au profit de la génération
active qui emboîte le pas. Enfin, cet outil permet aussi la diversification
au-delà d'une génération de l'outil professionnel. En effet, le
montant de liquidités remontant de l'entreprise de famille à la société
holding post remboursement de l'emprunt permet d'être alloué sur des
projets distincts : de l'immobilier, des projets entrepreneuriaux, de la
dette privée etc. La création de société(s) holding, le cas échéant par
branches familiales, permet notamment de créer un sentiment d'appartenance
et de renforcer l'affectio familiae des membres autour d'un projet et
de valeurs en commun.
Autre évolution en cours depuis quelques années : l'ouverture du marché
Alternext, aux modalités simplifiées par rapport aux compartiments plus
classiques de NYSE Euronext ; et l'introduction des sociétés familiales
qui viennent y trouver une possibilité pour certains membres de la famille
de céder leurs titres, avant tout à l'occasion de l'introduction sur le
marché ; mais aussi, possibilité d'augmenter le capital de la société en faisant
appel à des actionnaires extérieurs ce même jour et éventuellement
ultérieurement.
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