Fonction publique - Gestion des ressources humaines dans la Fonction publique - 7e - 83

Gestion des ressources humaines dans la fonction publique
syndicale). Le principe d'égalité de l'appréciation de la valeur des épreuves subies
par les candidats est garanti par l'unicité du jury pour un même concours
(pas de changement des membres pendant un même concours).
Le jury n'est pas obligé, juridiquement, d'attribuer toutes les places offertes
au concours. La liste des lauréats est effectuée par ordre de mérite (nombre
de points obtenus au total) dans la fonction publique de l'État ; par liste alphabétique
dans la fonction publique territoriale, afin de respecter la libre
administration des collectivités territoriales (dans cette hypothèse, un lauréat
de concours doit encore subir, après réussite aux épreuves du concours, des entretiens
de recrutement auprès des collectivités territoriales qui le souhaitent,
ce qui peut conduire à un phénomène dit de « reçus-collés »).
Évolution du classement au mérite
L'orthodoxie du concours conduit à une situation qui peut paraître paradoxale, puisque traditionnellement,
les lauréats choisissent leur affectation à l'issue du concours en fonction de leur rang de
classement. Ce n'est donc pas l'administration « employeur » (le service affectataire plus précisément)
qui fait le choix de ses futurs collaborateurs. Or, le choix d'un lauréat peut s'avérer ne pas correspondre
à son profil réel (tant de formation, que psychologique). C'est pourquoi la réglementation
évolue ponctuellement, pour prévoir des systèmes « mixtes », en sortie de scolarité d'application
après concours (cf. INSP, qui développe une technique d'appariement).
Enfin, une révision des épreuves de concours a été engagée pour les focaliser
davantage sur les aptitudes professionnelles et permettre la valorisation de
l'expérience professionnelle. Ceci étant, la nécessité d'encadrer le risque juridique
lié au respect du principe d'égalité conduit à consacrer des épreuves
qui restent pour l'essentiel académiques, plus faciles à organiser, et plus « objectives
» que des épreuves fondées sur l'expérience ou la pure personnalité
des candidats (délicate à estimer en quelques minutes seulement). Il faut aussi
rappeler une particularité du concours administratif : l'égalité conduit à un
système dans lequel toute personne remplissant les conditions légales peut
se présenter. Ce qui conduit à un afflux de candidats et une logistique bien
différente de celle du secteur privé, qui peut présélectionner les candidats à
auditionner. Ce sont donc parfois plusieurs milliers de candidats qu'il faudra
apprécier dans les premières épreuves généralistes et/ou techniques, au stade
de l'admissibilité. C'est lors de la seconde étape, de l'admission, que le jury plénier
dispose d'un temps, toutefois réduit, pour appréhender la personnalité
des candidats et leur aptitude professionnelle.
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