Mémentos - Droit constitutionnel et Institutions politiques - 26e - 144

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MÉMENTOS - DROIT CONSTITUTIONNEL ET INSTITUTIONS POLITIQUES
à Alain Poher en 1969). Le score exceptionnel de 82,2% a été atteint par Jacques
Chirac face à Jean-Marie Le Pen en 2002 car le candidat socialiste ayant été éliminé
au premier tour, les électeurs de gauche ont massivement voté pour le Président
sortant afin de faire échec à l'extrême droite. Un problème encore plus délicat s'est
posé en 2017. Après avoir fait jouer l'alternance droite/gauche lors des deux précédents
scrutins présidentiels et estimé les politiques menées également décevantes, le
corps électoral a éliminé dès le premier tour les candidats LR et PS. Le second tour a
ainsi opposé une candidate d'extrême droite, Marine Le Pen, et Emmanuel Macron.
La victoire de M. Macron, avec 66,1% des suffrages, a été atténuée par 25,44%
d'abstention et 11, 47% de votes blancs et nuls. En 2022, le même schéma s'est
reproduit avec un second tour opposant le Président sortant et Marine Le Pen. Le
Président a été réélu, avec 58,55% des suffrages exprimés avec une abstention
encore plus marquante qu'en 2017 puisqu'elle a atteint 28,01 %.
Les retraits sont possibles entre les deux tours. Donc, si par exemple les candidats arrivés
en tête au premier tour se retirent, le second tour opposera les deux suivants ; si le
second se retire, le premier affrontera le troisième...
Chaque scrutin a forcément lieu le dimanche (sauf dans certaines collectivités d'Outremer
où il a lieu le samedi afin que les électeurs ne soient pas influencés par l'annonce
des résultats de métropole à cause du décalage horaire) et ne peut durer qu'un jour. Le
second tour a lieu 15 jours après le premier et non 8 jours comme pour les autres élections.
Les votes sont dépouillés dans chaque bureau. Puis, totalisés au chef-lieu du
département par une commission de recensement. Et enfin, rassemblés à Paris sous le
contrôle du Conseil constitutionnel. C'est le Conseil qui proclame officiellement les
résultats et qui est chargé du contentieux électoral.
2* L'EXERCICE DU MANDAT DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
A - La durée du mandat
Pendant des décennies, le septennat a suscité de nombreuses discussions. La réforme du
2 octobre 2000 l'a finalement remplacé par le quinquennat.
1) Les débats sur le septennat
Depuis 1958, le Président était élu pour sept ans tout en étant immédiatement et indéfiniment
rééligible.
Cette longue durée et cette possibilité de prolongation illimitée ont été souvent jugées
excessives. Ainsi, en 1973, le Président Pompidou avait-il entrepris une révision de la
Constitution destinée à réduire le mandat à cinq ans. Mais cette tentative a échoué
faute d'une majorité suffisante.
L'une des 110 propositions du candidat F. Mitterrand en 1981 consistait, soit à laisser le
mandat à sept ans mais sans possibilité de le renouveler, soit à le ramener à cinq ans
renouvelable une fois. Cette proposition n'a pas été mise en œuvre.
On a pu dire que la solution du quinquennat aurait l'avantage d'éviter que le Président
ne soit confronté à une Assemblée nationale hostile à sa politique. Cependant, l'élection

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