Mémentos - Droit constitutionnel et Institutions politiques - 26e - 48

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MÉMENTOS - DROIT CONSTITUTIONNEL ET INSTITUTIONS POLITIQUES
Le scrutin majoritaire est celui dans lequel les candidats qui obtiennent le plus grand
nombre de voix, emportent la totalité des sièges à pourvoir :
Un siège à pourvoir
Quand il n'ya qu'un siège à pourvoir, on ne peut
faire autrement : il y a le vainqueur et le vaincu.
Plusieurs sièges à pourvoir
Mais il en est de même quand il y a plusieurs sièges
à pourvoir. La liste arrivée en tête se voit attribuer
tous les sièges ; les autres n'en ont aucun.
Le scrutin majoritaire peut comporter un ou deux tours :
Dans le scrutin à un tour
Le candidat ou la liste arrivé en tête se voit
attribuer le ou les sièges à pourvoir, quel que soit
l'écart qui les sépare des autres (majorité simple
ou relative). C'est le système en vigueur en
Angleterre pour les élections à la Chambre des
communes.
Dans le scrutin à deux tours
Le candidat ou la liste n'est élu au 1er
tour que s'il
obtient la majorité absolue (la moitié plus un des
suffrages exprimés). Si personne n'atteint cette
majorité (ballottage), on organise un 2nd
tour à
l'issue duquel la majorité relative suffit. C'est le
système en vigueur en France pour les élections à
l'Assemblée nationale.
Le caractère inéquitable du scrutin majoritaire vient du fait qu'il accentue l'avantage du
vainqueur : dans chaque circonscription, les voix qui se sont portées sur le vaincu ne sont
pas représentées au Parlement.
Le plus inéquitable est le scrutin à un tour : il suffit qu'un parti ait un peu plus de voix
que son concurrent pour avoir beaucoup plus de sièges au Parlement. On a même
mesuré mathématiquement la différence. Elle s'exprime par la « loi du cube » : le
rapport des sièges des deux partis est comme le cube du rapport de leurs voix. Si par
exemple l'un a deux fois plus de voix que l'autre, il obtiendra huit fois plus de sièges !
Le scrutin à deux tours est un peu moins inéquitable. L'électeur exprime sa préférence au
premier tour, et si son candidat préféré n'est plus au second tour, il votera contre celui
qu'il apprécie le moins : au premier tour, on choisit ; au second tour on élimine. L'écart
entre les voix et les sièges n'est pas mesurable avec autant de précision que pour le
scrutin à un tour car tout dépend des alliances conclues par les partis entre les deux
tours.
2) La représentation proportionnelle
Elle assure à chaque formation politique un nombre de sièges proportionnel au nombre
de voix qu'elle a obtenu.
Elle implique donc le scrutin de liste. Dans chaque circonscription, la population doit élire
plusieurs candidats. Chaque parti constitue donc sa liste avec autant de noms que de
sièges à pourvoir.
Mais contrairement au scrutin majoritaire, la liste qui obtient le plus de voix n'emporte
pas tous les sièges. Les autres en auront aussi ; simplement, la liste arrivée en tête en
aura davantage. Cette proportionnalité entre le nombre de suffrages et le nombre de
sièges est obtenue de la manière suivante : on divise, dans chaque circonscription, le
nombre total de suffrages exprimés par le nombre de sièges à pourvoir. On obtient
ainsi un quotient électoral, qui indique combien il faut avoir de suffrages pour obtenir
un siège. Plus le score d'une liste contient de fois le quotient électoral et plus elle a de
sièges.

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